Blog Mokka Lorberg Thérapeute

 

                                                                                                                                                                                            *LORIOT

Questions – réponses – proposition...

« J'ai arrêté de consommer pendant quelques semaines mais je ne sais pas si je veux vraiment être 'celui qui ne consomme pas'...c'est perçu comme ennuyeux »

mais

« Tu préfères être celui ou celle qui se défonce, se rend minable, tombe du tabouret par 'manque de volonté' parce qu'elle/il ne sait pas gérer ? »

« Est-ce qu'on devient 'chiant' quand on arrête les produits comme voulait nous  faire croire une certaine et ignorante Léa Salamé sur un plateau télé... ? »

***

« Ma réponse – après plus de 35 ans sans défonce dont la dernière – elle seule – avait duré un mois sans répit est :

NON, au contraire ! 

Proposition :

si chaque savoir-faire, chaque compétence demande un apprentissage, un entraînement, de la perséverance - force est de constater qu'on ne peut pas être bon et dans la perfection dans tous les domaines.

Si je suis vraiment nul-le en bricolage et que je persiste à essayer de scier des planches pour faire de beaux meubles... après combien de doigts coupés je me rends à l'évidence qu'il vaudrait mieux déléguer et faire autre chose ? 

                                                                                                                                           *référence à #LaurentKarila?

Pareil pour les produits et les comportements : si malgré tous nos entêtements et déceptions, des dérapages et des appels au secours, de culpabilité, de désespoir --- à quel moment je choisis de respecter le fait que je ne gère pas certains plaisirs ou produits sans qu'ils deviennent des addictions qui me font du mal et qui finissent par m'isoler de moi-même et des autres?

Et quelle perte d'énergie en plus...

Ce n'est pas une honte de ne pas savoir tout faire ni de tout pouvoir vivre pourtant... ça ne fait pas de nous des coquilles vides...

Mais on aura essayé, heureusement qu'on est passé par ces consommations excessives et douloureuses qui nous ont structuré-es pour enfin pouvoir nous dire en connaissance de cause : ce n'est pas pour moi, je ne sais pas faire mais sur ces expériences et ces vécus je sais de quoi je parle et j'essaie autre chose, je me trouve un autre univers.

Pour certaines personnes l'abstinence est un choix qui les tient en vie, qui les rend plus gais voire plus drôles, si si ! Et qui surtout les aide à rencontrer enfin la personne qu'elles/ils sont vraiment.

Mais l'abstinence aussi est une COMPETENCE qu'on doit apprendre, qui demande de l'entraînement, de la persévérance et l'envie d'y arriver.

Le déclic, la décision, aller, j'essaye, je ne serai pas plus ennuyeux-se, bien au contraire, j'arrête de me convaincre à tout prix que je sois au dessus de la force que certains produits, comportements exercent sur moi au lieu de me procurer le plaisir que j'en attends.

--  Ah oui, ça fait du bien aux autres ?

--  Mais est-ce que je suis 'les autres' et est-ce que j'ai envie de l'être ?

L'abstinence est l'une des propositions et de choix à tenter de tout cœur quand rien d'autre ne marche plus et une possibilité de devenir légère comme la danseuse étoile que je ne suis jamais devenue à mon grand regret : mais on ne peut pas être bon partout !

                                                                                                                     *Le Prebytère - Ballet for Life - Béjart (Queen/Mozart)