Les pansements secs sur les blessures des traumatismes.

Ancienne infirmière oblige, un jour avec un patient j'ai commencé à comparer les produits à des pansements secs sur une blessure. Puisque je pense en images, je m'en sers souvent depuis puisque ça a l'air de leur parler.

Quelles sont les fréquentes manières de gérer ses traumas?
La première: j'en fais mon identite, ma colonne vertebrale, je ne suis plus que mes traumas, il faut surtout pas y toucher parce que je n'ai pas appris à fonctionner autrement et ça devient une bombe à retardement.

Mais je peux aussi les refouler comme dit quelqu'un qu'on connaît, moi je dirais donc mettre un pansement sec sur cette blessure pour ne plus la voir.
Sauf que la plaie en dessous continue à saigner, à puruler, s'infecter, grater et quelle galère pour une infirmière de refaire le pansement deux, voire trois fois par jour parce que le jus transperce et nous disons que le pansement est 'sale'.
Mais si je la nettoye bien à chaque fois, la desinfecte, peut être avec un antitiobique, j'appelerai ça "prendre soin de ma blessure" comme je peux prendre soin de mes traumatismes au lieu de mettre des produits psychotropes dessus systématiquement pour ne plus les voir ni les sentir.
Si en échange je m'en occupe, je les regarde, j'en prends soin, elles deviennent petit à petit des cicatrices, je peux enlever les agraffes parce que les bords se sont fermés, je peux les regarder sans les gratter, etc.
Mais je ne les annule pas, je ne pardonne pas, les cicatrices restent avec moi, font partie de moi mais sans définir ma seule identité. 
Une patiente me disait qu'elle a grandi grâce à ses traumas, comme on grandit grâce à ses consommations de produits... sauf qu'ils n'ont plus leur fonction si la cicatrice est fermée, mais 'jolie' comme on dit dans le métier.

L'image vous parle?

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